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Ils ont appris des milliers de vers, s’extasie Véronique Pillon, la coordinatrice du festival des Millaires, qui faisait étape jeudi à Saint-Marcel. C’est au cœur de la cité gallo-romaine d’Argentomagus que les aèdes du théâtre Demodocos ont interprété Renaître à Ithaque, une déclamation de l’Odyssée d’Homère.
Une traduction inédite de l’œuvre d’HomèreCe spectacle, conçu par Philippe Brunet, professeur de grec et directeur de la compagnie, mettait pour la première fois en scène des marionnettes. Ces petits personnages installés devant un castelet représentaient les héros de cette épopée antique jouée dans la fontaine monumentale et la zone cultuelle du site archéologique.
Sous un soleil ardent, puis dans la tiédeur vespérale, les acteurs ont déclamé pendant cinq heures, au rythme de l’hexamètre et devant un public très attentif, le retour d’Ulysse après la guerre de Troie. Avant de retrouver sa patiente épouse, Pénélope, et son fils Télémaque sur l’île d’Ithaque, il conte son long voyage jalonné d’escales chez Calypso et les Phéaciens, et sa rencontre avec le cyclope. Les dieux de l’Olympe, le châtiment des prétendants de Pénélope ont rythmé cette version inédite de l’Odyssée, traduite par Philippe Brunet, qui devait être jouée, au printemps, aux Dionyses de Paris, annulées par le confinement.
Le public pourra retrouver le chœur des Milliaires, demain lundi, à 20 h, au théâtre du Virou de Saint-Marcel, dans le cadre d’un concert participatif, dirigé par Cédric Clément, maître de chapelle de la cathédrale de Bourges.
Jean-Michel BONNIN
Journaliste, rédaction du Blanc
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